Image de la campagne Trump
Qu'on décortique ad nauseam le comportement des Blancs, Noirs et Latinos, qu'on arrive ou pas à définir une fois pour toutes l'étincelle qui manquait à Mme Clinton pour séduire quelques milliers d'électeurs de plus, qu'on brûle une légion de lampions pour réussir à comprendre ce que les brillants cerveaux médiatiques et universitaires n'avaient pas vu venir, qu'on jette des blâmes dans toutes les directions imaginables ne changera rien au fait qu'une crapule vient d'être élue à la Maison Blanche !
Donald Trump, ce milliardaire qui accumule les défauts plus rapidement que les dollars, aura bientôt les doigts sur la gâchette nucléaire. Entre les insultes qu'il lance sans ménagement sur Twitter et ailleurs, entre ses déclarations plus honteuses les unes que les autres (se vanter de ne pas avoir payé d'impôt, d'avoir agi comme prédateur sexuel, etc.), entre ses promesses plus alarmantes les unes que les autres (expulser manu militari des millions d'immigrants, ériger un mur face au Mexique, jeter l'environnement à la poubelle, priver les Américains les plus pauvres d'assurance-maladie, etc.), le comportement de cette fripouille nous met tous, toutes à risque. La planète entière est menacée.
Personne ne peut accuser Trump d'hypocrisie. Il a dévoilé sans réserve sur la place publique tous ces défauts qui pourraient faire de lui le pire président des États-Unis. S'il fait ce qu'il a dit qu'il fera, et que l'humanité réussit à s'en sortir sans trop de dégâts, on le traînera un jour, lui et ses sbires, devant un nouveau tribunal de Nuremberg pour répondre à de multiples accusations de crimes contre l'humanité. Je ne comprends pas toutes ces politesses qu'on lui fait dans plusieurs milieux officiels depuis l'élection, comme si l'individu avait tout à coup changé en s'apprêtant à revêtir un complet présidentiel…
Quand un rudoyeur s'avance vers vous, menaçant, la seule option c'est de se défendre. De résister, de l'opposer par tous les moyens disponibles, à l'exception de la violence et des armes. S'il demande aux forces armées de rassembler des millions de Mexicains et de les expulser, il faudra que le public manifeste, dresse des boucliers humains. Il faudra que des soldats et des policiers désobéissent, que des consciences s'élèvent pour affirmer l'illégitimité de certains actes légaux. La désobéissance civile devra non seulement être envisagée. Elles sera une nécessité de tous les jours contre Donald Trump s'il entend mener son programme inhumain à terme.
Des droits des femmes à la libre circulation des armes à feu, des pipelines aux centrales à charbon, du profilage racial à la fermeture des frontières, de la suppression de l'EPA (Agence de protection de l'environnement) à l'ouverture des parcs et réserves forestières à l'exploitation, des attaques contre les pauvres aux chèques en blanc pour le grand capital, les dommages potentiels sont tels que les forces de résistance devront être constamment sur le qui-vive. Toute étincelle pourra provoquer une déflagration avec un énergumène comme Trump et personne ne peut exclure la possibilité d'une quasi-guerre civile chez nos voisins du sud.
Je sais que Barack Obama doit procéder à la passation des pouvoirs. J'aurais cependant espéré que ce président que Donald Trump a abreuvé d'injures sans réserve le fasse le plus froidement possible, en mettant le public américain en garde contre le dangereux personnage qui lui succédera. De deux choses l'une: ou bien Trump ne fera rien de ce qu'il a promis et ce sera sera plus ou moins le statu quo (et donc aucun progrès alors que des mesures urgentes s'imposent), ou bien il fera en tout ou en partie ce qu'il a annoncé et ce sera alors une totale catastrophe. Quoiqu'il en soit, les boucliers doivent se dresser immédiatement.
On dira que je suis alarmiste. Oui je le suis, cette fois. Quand je vois le soleil, je dis: c'est le soleil. Je vois un nuage? Je dis: voilà un nuage. Je vois Donald Trump? Je dis: c'est lui, avec tout ce qu'il traîne de souillures et de déchets. Et il vient droit vers nous, avec les pouvoirs de la présidence américaine. Qui n'est pas alarmiste a les yeux fermés et les oreilles bouchées.
Hélas trop réaliste.
RépondreEffacerBien d'accord. Nous n'avons d'autre choix que d'attendre et constater.
Effacer