lundi 6 février 2017

Le slogan anglais de Paris 2024... Silence...

Quand le comité de candidature olympique de Paris a annoncé un slogan anglais (Made for sharing), le 3 février, je m'attendais à voir cette nouvelle ahurissante en manchette dans tous les médias québécois, où la défense et la promotion de la langue et de la culture française habitent notre quotidien depuis plus de 200 ans. Et je comptais pouvoir lire dans les jours suivants des chroniques, analyses et/ou éditoriaux de protestation...

Mais voilà... Cela fait déjà quatre jours, et alors que près de 50 000 internautes (voir bit.ly/2kzFLLP) ont blâmé à plus de 80% ce recours de Paris à une façade anglaise dans un sondage Web du quotidien français Le Figaro, je n'ai trouvé au Québec que deux banales mentions indifférentes dans Le Devoir (voir bit.ly/2l3SWFr) et les pages Internet de la société Radio-Canada.

Rien vu dans le Journal de MontréalLa Presse, ni dans les quotidiens ex-Gesca (Le Droit, Le Soleil, La Tribune, Le Nouvelliste, Le Quotidien du Saguenay et La Voix de l'Est)... Je n'ai pas recensé les ondes télévisuelles et radiophoniques, mais il est rare qu'elles soient bien plus que le reflet de l'ensemble des quotidiens sur le plan sportif... Si mes recherches étaient incomplètes et qu'un de nos grands médias a commenté l'affaire, qu'on m'en informe... et je m'excuserai...

Ayant exprimé mon indignation sur mes comptes Twitter et Facebook, le nombre fort élevé de réactions a renforcé ma conviction que le choix d'un slogan anglais par le comité olympique de la capitale mondiale de la Francophonie était de nature à intéresser le public d'ici et à susciter un débat animé.

Entrée des athlètes à Montréal en 1976

Les plus vieux d'entre nous avons toujours en mémoire les Jeux olympiques de Montréal, en juillet 1976, où les athlètes avaient fait leur entrée sous le seul nom français de leur pays. Et la foule au Stade avait réservé un accueil particulièrement bruyant et chaleureux à la délégation de France...

Le comité olympique de la capitale de notre vieille mère-patrie vient de se déshonorer, oubliant que le français est l'une des deux langues officielles des Jeux et affirmant que le recours à l'anglais permettait de «donner un caractère universel» au projet olympique... On croirait entendre Philippe Couillard...

Faut-il recommencer à zéro pour expliquer aux nôtres (oui, aux nôtres) et à nos cousins francophones d'ailleurs la valeur internationale d'une langue et d'une culture qui continuent de symboliser autour du monde les lumières, la liberté, l'égalité et la fraternité?

Si oui, la fin de notre combat nord-américain approche...

Et le silence des médias québécois? C'est scandaleux, rien de moins!



1 commentaire:

  1. Si l'Italie cesse de parler italien, est-ce que ce sera toujours l'Italie? Si la Russie... Si le Québec... Johnny Holliday... parce que ça fait Américain! Allons! Enfants de la Patrie!

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