mardi 11 avril 2023

Gatineau contre l'égalité des femmes...

Capture d'écran du site Web de la Ville de Gatineau (10 avril 2023)
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Dans les officines du pouvoir municipal, et sans doute ailleurs, ils.elles.iels.ielles ne comprennent pas... ou refusent de comprendre! Le titre de cette publicité de la Ville de Gatineau (voir lien en bas de page et image ci-dessus) évoque le vivre-ensemble, mais ce message télévisé met à l'avant-plan un symbole d'intégrisme religieux qui accentue le vivre-séparément, le refus de l'inclusion, le rejet des «autres», le combat contre la laïcité et qui, surtout, martèle l'infériorisation de la femme.

Je soupçonne que la plupart de ceux (et celles) qui se font avocats du port du voile musulman sous toutes ses formes (foulard, hijab, tchador, burqa) feignent d'être partisans de la «diversité» parce qu'ils sont en minorité dans le pays ou la société où ils vivent. L'expérience dans de nombreux pays ou coins de pays où ces intégristes sont devenus majoritaires, ou détiennent le pouvoir, démontre qu'ils sont beaucoup moins réceptifs aux demandes de tolérance et d'acceptation de leurs propres minorités religieuses, souvent opprimées et persécutées.

Et que dire du traitement des femmes. Une moitié de l'humanité que ces intégristes n'hésiteront pas à asservir. Leur médecine, portée à ses extrêmes, écrase les femmes afghanes et iraniennes. Au mieux, les rebelles sont ostracisées. Au pire, elles croupissent en prison ou se font tuer. Même ici, au Québec, on voit de plus en plus des fillettes à qui les parents imposent un voile qui n'est jamais, au grand jamais, signe d'une volonté de «vivre-ensemble». Il est devenu, au Canada anglais, la bannière du combat contre la laïcité québécoise. Mais il est surtout une manifestation de plus en plus visible d'un refus de la valeur la plus fondamentale de nos chartes constitutionnelles: l'égalité de l'homme et de la femme.

En présentant comme modèle de vie des femmes voilées dans sa publicité sur le vivre-ensemble, la Ville de Gatineau affirme son rejet officiel de l'égalité des sexes et insulte les femmes musulmanes (la majorité?) qui ne portent pas le voile ainsi que toutes celles, très nombreuses, qui le combattent quotidiennement sur la place publique partout au Québec, y compris dans la métropole de l'Outaouais. Je ne conteste pas la liberté des femmes musulmanes de se soumettre dans leur vie privée au diktat des bonzes mâles de leur religion, d'accepter d'être infériorisées sur la place publique, mais d'aucune façon ne peut-on transformer ce rejet ostentatoire d'une valeur fondamentale et commune de la société en volonté de «vivre-ensemble». 

Dans son texte de présentation, la Ville de Gatineau parle du «vivre-ensemble» comme outil d'«intégration sociale». L'intégrisme religieux, qu'il soit musulman, chrétien, juif ou autre, constitue bien davantage un rejet de l'intégration sociale. Les valeurs religieuses sont trop souvent utilisées comme refus des valeurs citoyennes. Que la Ville de Gatineau nous propose un tel modèle est inacceptable, voire révoltant.

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Lien à la page «Inclusion, diversité et vivre-ensemble» de la Ville de Gatineau - https://www.gatineau.ca/portail/default.aspx?p=guichet_municipal/inclusion_diversite_vivre_ensemble&requete=vivre&ref=haut-de-page


3 commentaires:

  1. Quand j'ai vu la photo, j'ai pensé que c'était une publicité des talibans.

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  2. Pourquoi vouloir imposer notre vision particulière de la laïcité à des gens qui n'en veulent pas et adhèrent volontairement à une religion? Pourquoi une femme désireuse de porter un voile en signe de soumission (le mot arabe Islam veut dire soumission, et ce, de la part de tous, hommes et femmes) à son Dieu ne pourait-elle pas le faire, sans se faire dire quoi faire par des gens qui disent vouloir son bien mais ignorent ses souhaits?

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    1. Dans la société civile, rien n'est interdit. Selon la Loi 21, seules les personnes en situation d'autorité doivent se soumettre à un devoir de réserve et ce, seulement durant les heures de travail. En aucun cas et jamais en cent ans je n'accepterais d'être jugé par un.e juge portant un hijab ou autre accoutrement folklorique.

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