Au bulletin télévisé de Radio-Canada, hier midi (dimanche), le début de l'administration de la seconde dose du vaccin AstraZeneca comptait bien sûr parmi les manchettes. Le reportage, réalisé dans la région montréalaise, donnait l'impression d'un fouillis à certains endroits, avec des attentes pouvant atteindre trois heures pour découvrir qu'il faudrait revenir le lendemain ou surlendemain...
Dommage que la société d'État ne vienne pas plus souvent dans mon patelin (Gatineau). Elle aurait peut-être eu un autre son de cloche si je me fie à mon expérience, et à celle des centaines de personnes que j'ai vues samedi matin (29 mai 2021) au Palais des congrès de Gatineau où le CISSS de l'Outaouais a installé son plus important centre de vaccination contre la COVID-19.
Le CISSSO avait indiqué la veille (vendredi) que la deuxième dose d'AstraZeneca serait administrée à compter de 8 h 30, samedi, et invitait ceux et celles qui avaient reçu leur première dose avant le 3 avril de se rendre directement au Palais des congrès, situé au centre-ville de Hull. Simultanément, dans la même salle, se poursuivrait la vaccination des plus de 12 ans, qui reçoivent leur première injection du vaccin Pfizer.
J'anticipais le pire quand, accompagnant un cousin qui demeure à quelques portes, je suis arrivé en voiture à proximité du stationnement du Palais des congrès. Il était 7 h 45, samedi matin. Il y avait file. Un préposé nous intercepte avant l'aire de stationnement et nous demande le motif de notre visite. Seconde dose d'AstraZeneca. Gardez la gauche, dit-il, et continuez...
On a vite compris que la file de droite est réservée aux plus de 12 ans qui se rendaient au sans rendez-vous pour leur première dose de Pfizer. Seuls ceux-là étaient autorisés à garer leur voiture.
Quant à nous, une cinquantaine de mètres plus loin, le long de la chaussée, d'autres préposés sont aux aguets et s'avancent vers chaque véhicule. Service à l'auto. C'est pour AstraZeneca? Oui. Deux personnes? Oui. Et on nous remet chacun un petit billet vert avec l'heure de notre rendez-vous. Nous sommes les 294e et 295e clients et nous serons piqués à 11 h 30, en fin de matinée.
Et voilà, c'est fini! Nous sommes en route. Le tout a pris deux ou trois minutes max, et notre aller-retour du secteur est de Gatineau au centre-ville a duré au plus 35 minutes. Je suis impressionné...
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De retour vers 11 h, nos billets verts nous donnent accès à la file de droite où un gardien identifie pour nous un espace de stationnement et nous y dirige. Une fois garés, on se dirige vers l'attroupement qui attend aux portes du Palais des congrès. Nouvelle vérification. 11 h 30? Il est trop tôt. Attendez, SVP, on vous laissera passer 15 minutes avant votre rendez-vous.
De fait, à 11 h 15, nous sommes convoqués et autorisés à passer aux escaliers ou ascenseurs. Nouvel attroupement à l'étage de la foire alimentaire où d'autres membres du personnel nous accueillent. Autre tri, les sans rendez-vous Pfizer d'un côté, les AstraZeneca de l'autre. En moins d'une minute, une préposée nous donne un masque de procédure pour remplacer le nôtre et hop! l'escalier roulant vers la grande salle de vaccination au 3e étage...
J'appréhende l'embouteillage que j'avais vécu à la mi-mars pour la première vaccination mais non... Encore un préposé (le 10e que nous avons vu?) qui nous dirige vers une file spéciale coiffée de l'affiche «AstraZeneca», d'où on nous pointe les guichets d'accueil. Un petit cinq minutes et nous sommes inscrits, notre rendez-vous original de juillet est annulé, notre preuve vaccinale est consignée et le tout confirmé à notre adresse courriel...
Passage ensuite à un autre guichet où l'on donne et demande des renseignements d'ordre médical, y compris les effets secondaires possibles du vaccin malaimé que nous recevons pour la deuxième (et dernière?) fois... Deux minutes plus tard, je suis à l'une des nombreuses stations de piquage où l'aiguille est vite enfoncée dans mon épaule. Et c'est fait. Il est 11 h 28...
Dernier arrêt. L'immense aire remplie de chaises surmontée de deux immenses horloges. C'est ici qu'on doit attendre 15 minutes avant de partir, au cas où une réaction allergique ou autre se manifesterait. Le nième préposé qui m'accueille me dirige vers une chaise et me demande de la tourner à gauche de 90 degrés en quittant, pour que d'autres membres dru personnel la désinfectent. Bon système...
Assis pendant une quinzaine de minutes, on a tout le loisir de regarder ce qui se passe autour de soi dans cette immense salle d'un palais des congrès. La disposition des guichets, des stations, les files Pfizer, la quantité impressionnante de personnel (une centaine?), la présence de nombreux jeunes en train de se faire vacciner (en mars nous n'étions que des vieux de 75 ans et plus)...
Tout à coup, une préposée dans l'aire des chaises agite une clochette et immédiatement deux ou trois membres du personnel se dirigent vers un jeune qui semble mal en point et qu'on emmène en fauteuil roulant vers le personnel médical. Quelques minutes plus tard, un autre jeune qui revient près de nous de sa vaccination glisse à genoux, puis au sol, évanoui. Clochettes! Et lui aussi va voir médecins et infirmières.
Quelle organisation! Et voilà, mon attente de 15 minutes est terminée et nous nous dirigeons vers la sortie où un ultime préposé nous salue et nous remet chacun une boîte de 50 masques de procédure. Une prime, quoi... Et je suis de retour à la maison presque sur le coup de midi pour voir le téléjournal de Radio-Canada qui parle des déboires de la vaccination dans la métropole...
Alors avis à tous. La machine de vaccination du CISSS de l'Outaouais est bien huilée, bien rodée, impressionnante même. Du moins elle l'était ce samedi 29 mai. Je reconnais que cela ne fait pas une manchette bien spectaculaire dans un bulletin de nouvelles...
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