mercredi 21 septembre 2022

Notre existence est en jeu


L'avenir, l'existence même de la nation québécoise se jouent le 3 octobre.

Voilà le message que le Parti québécois et son chef, Paul St-Pierre Plamondon, doivent véhiculer, marteler, crier jusqu'à s'époumoner.

Oui, nous en sommes là.

Quand j'étais enfant, je vivais dans un petit quartier francophone d'Ottawa. Oui, en Ontario.

Au fil des ans, j'ai vu l'ancienne communauté s'effriter, puis disparaître. Anglicisée. Les maisons sont toujours là, mais l'âme est morte.

Aujourd'hui je vis à Gatineau et j'ai un sentiment de déjà-vu. La vague d'assimilation a traversé la rivière et nous grignote, rue par rue.

Si j'étais résident de Montréal ou Laval, j'aurais sans les mêmes noeuds dans l'estomac.

Dans quelques générations, si la tendance se maintient, nous serons étrangers chez nous.

Nos enfants parleront le bilingue. Leurs enfants, l'anglais.

Je suis alarmiste? Pas du tout!

Ouvrez les yeux. Non, les oreilles... Écoutez les gens parler autour de vous. À la télévision. Entre les mots anglais et les anglicismes, ce qui reste de français est trop souvent tout croche.

Vous voulez de preuves irréfutables de notre déclin rapide?

Consultez les données des plus récentes des recensements fédéraux. Pas de risque d'y trouver de la propagande séparatiste. C'est fait à Ottawa.

La chute du français est catastrophique. Hors Québec, on s'y attend. C'est amorcé depuis plus de 100 ans. Mais au Québec?

La population de langue maternelle française est désormais en minorité sur l'île de Montréal. Laval suivra bientôt.

Dans la rue, au travail, dans les commerces, les francophones parlent de plus en plus anglais. Les anglophones itou.

Michael Rousseau nous l'avait dit. Et le président d'Air Canada avait raison...

À l'école, les cégeps anglais débordent de francophones et d'allophones qui travailleront par la suite, majoritairement, en anglais.

Dans la région de Montréal, à peine 43% des internautes naviguent surtout en français sur le Web... En baisse de 18% en deux ans...

Un jour, quand Montréal sera devenue Mawn-tree-all, quand le Québec français sera réduit à quelques îlots folkloriques, quand Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Beau Dommage et les Cowboys fringants peupleront les musées, on se demandera: comment est-ce arrivé?

On passera en revue les choix historiques des Québécois. Si l'élection de 2022 confirme l'agonie du Parti québécois et de l'option indépendantiste,  on y verra un moment crucial de notre histoire. L'ultime chance, ratée.

Le temps presse. Notre existence est en jeu. Voilà le message que doivent marteler le Parti québécois et son chef jusqu'au 3 octobre.

Avons-nous, depuis 400 ans, fait tout ce chemin pour rien?



1 commentaire:

  1. Ottawa , c'est bilingue... l'anglais et la traduction !

    Un an comme député à Ottawa! Constat 1 de 9 : Le Canada piétine notre langue nationale.

    Le Canada, c'est ça ! :(((

    https://fb.watch/gHxOEaXCIc/

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