Photo Tourisme Outaouais
Non seulement a-t-on dû subir en 2017 les appels incessants à célébrer aveuglément le cent-cinquantenaire de la Confédération pendant qu'on gardait un silence total sur les injustices infligées aux francophones du Québec et d'ailleurs au pays depuis 1867, mais voilà que notre comité municipal du 150e propose un suivi: accorder à l'anglais une place égale au français le long du sentier culturel qui serpente au centre-ville de Gatineau... (voir bit.ly/2thYZbj dans Le Droit)
Mais c'est le boutte du boutte !!!
Ce sentier culturel (voir bit.ly/2yyg5rt), c'est un peu nous, Gatinois francophones, qu'on offre en vitrine aux visiteurs d'un peu partout. Lieux d'intérêt, expositions, patrimoine bâti, art mural, programmation culturelle, visites guidées, tous reliés par une ligne rouge qui nous rappelle que le secteur Hull fut français avant les Terrasses de la Chaudière, Place du Portage, Place du centre, condos de Zibi, W/E, Viu et Tours Brigil qui donneront d'ici quelques décennies une majorité anglaise à notre centre-ville...
Au moment où la Loi 101 s'effrite à vue d'oeil, où la frontière entre Ottawa et Gatineau semble de plus en plus floue, où les chiffres du recensement montrent un recul inquiétant du français des deux côtés de la rivière, la mentalité de colonisé de plusieurs de nos dirigeants municipaux et «provinciaux» cloue tranquillement notre cercueil collectif. Au lieu d'affirmer fièrement l'âme française de la métropole de l'Outaouais, le Comité du 150e propose pour notre sentier culturel la double identité, le bilinguisme, comme si nous vivions en territoire fédéral.
Pas besoin de dessins pour savoir qu'un forte proportion des touristes à Gatineau ne comprennent pas le français. Et puis? Un grand nombre de touristes en Espagne ne parlent pas l'espagnol. À Moscou, les visiteurs ne sont pas tous russophones. Loin de là. Même chose pour l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, etc. Les pays ne modifient pas la signalisation de leurs municipalités parce que des étrangers ne parlent pas la langue nationale. Et les visiteurs en sont le plus souvent ravis. C'est ainsi qu'ils goûtent au cachet culturel unique de chaque pays.
Qu'on offre des services de traduction dans d'autres langues, cela va de soi. Des visites guidées, des dépliants explicatifs, des audio-guides, tous peuvent être disponibles en plusieurs langues... et pas seulement l'anglais. En plus du français, Gatineau peut fort bien publier une brochure sur le sentier culturel en anglais, en espagnol, en portugais, en italien, en arabe, en chinois, en japonais. Tous ces documents écrits ou audio en langues étrangères expliqueront aux visiteurs le sens de la signalisation française, en plus de les renseigner sur le caractère québécois et francophone de la ville de Gatineau.
Je vois déjà les objections pleuvoir... mais les affiches sont bilingues à Ottawa, pourquoi pas à Gatineau? Pour une raison bien simple. La seule similitude culturelle entre Ottawa et Gatineau, c'est que le français y soit constamment menacé. D'une rive comme de l'autre. Le mieux que les Franco-Ontariens puissent espérer en situation fortement minoritaire, c'est le bilinguisme. Et encore, à 10% de la population, ils ne l'auraient pas si Ottawa n'était pas la capitale d'un pays soi-disant bilingue. Mais à Gatineau et au Québec, nous formons la majorité et nous pouvons faire mieux. Nous avons le droit - je dirais même le devoir - de protéger et de promouvoir le français. L'anglais, chez nous comme à Ottawa, n'a besoin d'aucune protection...
À quelques jours de la Fête nationale, nos élus devraient s'inquiéter bien plus de l'anglicisation rapide du centre-ville de Gatineau que de l'absence de l'anglais sur le sentier culturel. Mais je ne me fais pas d'illusion. Quand vient le temps de protéger et promouvoir le français, c'est l'indifférence générale... quand ce n'est pas carrément l'hostilité...
https://www.youtube.com/watch?v=pKSjTV_gG-A
RépondreEffacerLe Canada n'existe plus depuis 1931 lorsque la reine a laisser aller ses colonies..Toutes les provinces Canadiennes sont souveranes , mais personne n'en parle car nous sommes diriger par des imposteurs...
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