Deux jours après l'élection québécoise du 3 octobre 2022, je voyais l'avenir avec un certain optimisme même si le PQ n'avait raflé que trois sièges. J'écrivais entre autres ce qui suit:
«Le Parti québécois a enfin un chef qui a su rallier les troupes autour de l'objectif clé: un Québec français et indépendant. Au début de la campagne électorale, les sondages donnaient moins de 10% des intentions au vaisseau amiral de la souveraineté. Sous l'habile direction de Paul St-Pierre Plamondon, la cote du PQ a grimpé à près de 15% le soir des élections. Les images de cercueils péquistes dans les caricatures médiatiques ont été rangées, mais on ne prendra pas le pouvoir à 15%, ni même à 20 ou 25%.
«D'ici le scrutin de 2026, il, faudra tripler les résultats de 2022. et cela ne se fera pas en quelques mois de campagne électorale. Ceux qui diront que je rêve en couleurs auront parfaitement raison. Mais comme le disait Pierre Falardeau, on va toujours trop loin pour ceux qui ne vont nulle part. Un vote à la fois. Un jour à la fois. Tous les jours, à compter de maintenant. Nous n'avons pas le choix. Si nous n'avons rien fait d'ici 4 ans, notre aventure de 400 ans prendra fin.»
Depuis lors, le Parti québécois s'est hissé en première place des intentions de vote. La formation de Paul St-Pierre Plamondon a remporté haut-la-main deux partielles, dans Jean-Talon (Québec) et Terrebonne. Les sondages démontrent un regain de l'appui à l'indépendance chez les jeunes. Si une élection générale avait lieu aujourd'hui, il y a fort à parier qu'un gouvernement majoritaire péquiste succéderait à la CAQ.
Nous voici donc à quelques jours de la partielle d'Arthabaska-L'érable, un maillon essentiel dans cet ultime cheminement vers la souveraineté. La nation québécoise de langue française titube au bord de l'abime. La majorité francophone de notre seule métropole est menacée. Le temps joue contre nous dans un contexte de croissance accélérée du nombre d'anglophones et d'anglicisés dans plusieurs régions. Il n'y a plus de détours possibles. Ou nous filons droit au but sans trébucher, ou c'est la «louisianisation» à moyen terme...
Or, en lisant un texte d'un journal de Victoriaville (La Nouvelle Union), j'apprends de la bouche même du candidat du PQ, Alex Boissonneault, que la souveraineté n'est «pas l'enjeu de la présente élection partielle». Voyez la capture d'écran, tirée d'un article du journaliste Claude Thibodeau dans l'édition du 7 août 2025:
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Je n'en reviens pas! Après une remontée spectaculaire d'un PQ résolument indépendantiste depuis 2022, on met le pays sur une tablette dans l'espoir de grignoter quelques votes à une élection partielle? Je resterai péquiste jusqu'à mon dernier souffle, peu importe les désaccords qui peuvent survenir de temps à autre. Mais qu'on me permette de dire tout haut: je suis déçu!
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