mercredi 25 juillet 2018

Le Parti Québécois peut gagner cette élection !


Trop d'indépendantistes ont lancé la serviette! À quelques mois des élections, on semble tenir pour acquis que le Parti Québécois vogue vers un naufrage historique et que la CAQ fera la pluie et le beau temps pendant quatre longues années. Bien sûr, si la tendance se maintient comme disait Bernard Derome, c'est le scénario le plus probable. Mais certainement pas le seul. Des orages peuvent sortir de nulle part à tout moment d'ici le 1er octobre et propulser les négligés en tête...

À preuve, le débat du 25 juillet 1984 entre John Turner, Brian Mulroney et Ed Broadbent... Jusque là, le chef libéral menait dans les sondages et rien n'indiquait que les conservateurs puissent renverser la vapeur. Il aura suffi d'une réplique cinglante de Mulroney sur le patronage libéral pour que le vent tourne. Et tourne. Résultat? Les bleus fédéraux ont fini par remporter 211 circonscriptions (sur 282) pendant que les libéraux, majoritaires à l'élection précédente, s'écroulaient (à peine 40 sièges) !

Plus récemment, souvenez-vous de la visite de Jack Layton, chef du NPD, à l'émission Tout le monde en parle... Appuyé sur sa canne, sourire aux lèvres, livrant une bonne prestation, «Jack» a amassé un capital de sympathie qui s'est vite transformé en vague orange au scrutin fédéral de 2011, le NPD y raflant près de 60 circonscriptions au Québec et éliminant du même coup une domination de près de 20 ans du Bloc Québécois... Voilà un dénouement que personne n'aurait pu prévoir...

Le Parti Québécois n'aura certes pas la tâche facile, la faune médiatique ayant déjà cloué son cercueil. Et on nous inondera, comme d'habitude, de sondages tout aussi tendancieux les uns que les autres du début à la fin de la campagne. Je peste sans succès depuis plus de 45 ans contre cette intrusion inacceptable des médias dans le processus électoral. La mission des salles de rédaction est de couvrir, analyser et commenter l'information, et non de la créer de toutes pièces en finançant des sondages dont l'effet sur une partie importante de l'électorat est bien documenté.

Chez les adversaires, les libéraux et Québec Solidaire en particulier, les coups bas pleuvront comme d'habitude. Le PLQ mène des campagnes axées sur la peur de l'indépendance depuis les années 1960. Ce sera sans doute insuffisant pour sauver Couillard et compagnie de la défaite cette fois, mais ça fera mal au PQ là où des concentrations d'anglophones côtoient et intimident des proportions appréciables de francophones colonisés ou en voie d'anglicisation (principalement à Montréal et en Outaouais). Quant à la CAQ, elle fera tout son possible pour continuer d'incarner l'alternative la moins houleuse aux fédéralistes durs et aux «séparatistes» qui s'affrontent dans l'arène depuis 50 ans...

Je persiste cependant à croire que la pire menace au Parti Québécois ne provient pas des partis d'opposition ou des médias, mais de la désaffection de militants traditionnels du PQ. Même sur le Web on semble baisser les bras, laissant trop souvent le plancher aux fossoyeurs de la nation... Les trolls fédéralistes-anti-québécois deviennent d'ailleurs plus agressifs et méprisants. À n'en pas douter, ils flairent la bête blessée...

J'ai tout de même la conviction que le Parti Québécois peut gagner cette élection, en dépit des sondages et des prophètes de malheur. La nation a besoin d'un gouvernement national, pas d'un tapis libéral ou caquiste sur lequel Ottawa s'essuiera les pieds... Nous ne pouvons faire l'indépendance tout de suite. Nous pouvons cependant nous donner un gouvernement qui se comportera dignement, qui fera tout son possible pour mettre le Québec français sur la carte planétaire. Mais pour ce faire, chaque membre ou sympathisant du PQ devra y mettre du sien et secouer cette apathie qui paralyse présentement le mouvement.

L'avenir de la nation est en jeu. Nous n'avons pas quatre années à perdre...



**************************


Et une note finale pour ceux et celles qui ont perdu espoir...


«Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer!» - Guillaume d'Orange

3 commentaires:

  1. Merci Pierre de créer un éclairci dans le ciel nuageux du seul parti non-fédéraliste que l'on doit appuyer sans hésitation. Le Parti Québécois. Nous n'avons plus le choix, ni le temps d'hésiter, de tergiverser. C'est MAINTENANT ou JAMAIS.

    Gilles Sauvageau
    L'Assomption,
    Québec

    RépondreEffacer
  2. La tendance, comme vous le dites si bien, est basée sur les sondages, justement. Le SEUL sondage qui compte est celui d'octobre. En attendant, continuons à militer, dialoguer et convaincre comme si le Pays en dépendait, parce que c'est le cas.

    RépondreEffacer
  3. Un sondage est une photo du moment sauf que plusieurs démontrent qu'il y a 40% des sondés qui voterait oui à un référendum, donc comme il y a urgence en la demeure un référendum pour 2022 doit rester au programme au PQ. C'est à toute l'équipe péquiste et à nous les partisans d'oser en parler sinon encore une fois les libéraux et la caq le feront. Nous devons écraser QS et tendre la main aux péquistes en sommeil...

    RépondreEffacer